Martin Thomassin, taxidermiste

Martin, fier de ses panaches d’orignaux

Martin Thomassin côtoie quotidiennement dans sa maison et son atelier toutes sortes d’animaux : ours, loup, coyote, renard, orignal, chevreuil, lynx, castor, pécan, martre, moufette… bref, la presque totalité des animaux qui vivent dans nos forêts. Tous ces animaux, Martin les a capturés sur son territoire de trappe de 40 kilomètres carrés et leur a, par la suite, redonné vie grâce à la taxidermie.

Martin Thomassin côtoie quotidiennement dans sa maison et son atelier toutes sortes d’animaux : ours, loup, coyote, renard, orignal, chevreuil, lynx, castor, pécan, martre, moufette… bref, la presque totalité des animaux qui vivent dans nos forêts. Tous ces animaux, Martin les a capturés sur son territoire de trappe de 40 kilomètres carrés et leur a, par la suite, redonné vie grâce à la taxidermie.

Il a commencé à trapper à l’âge de 10 ans et sa passion pour cette pratique ancestrale ne l’a jamais quittée.

Les autochtones et les premiers colons capturaient les animaux pour se nourrir, se vêtir et plus tard pour en faire le commerce. L’activité de trappage a beaucoup évolué au fil des ans. En effet, le commerce de la fourrure n’a plus la cote et les prix des peaux a considérablement chuté au cours des dernières années.

D’entrée de jeu, Martin Thomassin tient à préciser qu’il ne trappe pas pour faire de l’argent. « C’est d’abord et avant tout un passe-temps et même une passion », indique-t-il. Le piège n’a plus beaucoup de secrets pour lui. Il a appris avec le temps à connaître les habitudes des animaux et il n’a jamais cessé d’apprendre et de se perfectionner.

Le piégeage est désormais une pratique bien encadrée. Pour obtenir le droit de trapper, il faut suivre une formation et réussir un examen. Les dispositifs de piégeage ont aussi beaucoup évolué et ceux qui sont utilisés actuellement sont sans douleur pour les animaux.

Son territoire est situé dans la région de Charlevoix, plus précisément, à Saint-Aimé-des-Lacs. Pour conserver son permis de piégeage, il doit capturer quinze bêtes chaque année d’au moins cinq espèces différentes.

C’est le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs qui attribue les droits de piégeage afin de permettre de gérer les ressources fauniques. Le Ministère se fonde sur la nécessité d’un contrôle de la taille de la population pour éviter la famine et la destruction des habitats. Le piégeage se fait aujourd’hui de façon sécuritaire, responsable et efficace.

Redonner vie aux animaux

Capturer un animal est une chose, mais pour un taxidermiste, ce n’est que le début. Il faut préparer soigneusement la peau, enlever toute la graisse animale et la débarrasser de toute impureté.

Une fourrure impeccable n’est toutefois pas un gage de réussite. Pour réussir une belle pièce, il faut accorder une attention spéciale à chaque détail : les yeux, les dents, les griffes, etc. Heureusement, les taxidermistes ont accès à tous ces éléments. Il faut finalement de la patience et surtout beaucoup de talent pour réaliser une œuvre réaliste.

M. Thomassin a réalisé beaucoup de pièces au fil des ans, notamment des panaches d’orignaux et de chevreuils pour des chasseurs qui voulaient garder un souvenir de leur chasse.

Il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir admirer les œuvres d’un taxidermiste. C’est pour cette raison que Martin n’hésite aucunement à partager ses connaissances. Les 15 jeunes Lavalois qui ont participé au camp de survie en forêt organisé récemment par le Centre récréotouristique des Hautes Terres ont pu admirer ses œuvres, toucher aux fourrures et en apprendre sur le piégeage et la taxidermie.

La saison de la chasse est commencée et pour un bon nombre de Lavalois et de Lavaloises, pas question de rater ce rendez-vous automnal.

Pour ceux et celles qui désirent immortaliser le souvenir de leur chasse, vous pouvez contacter Martin pour vous aider à le faire : martinthomassin@outlook.com.