Allergies alimentaires

Il y a 50 ans, il était rare de retrouver des élèves ayant des allergies allimentaires; parfois un cas dans toute une école. Aujourd’hui, nous pouvons facilement en retrouver 2 ou 3 par classe. Qu’est qui a changé pour arriver à un tel résultat ? 

Le Dr Bruce Mazer, allergologue, directeur général adjoint et adjoint scientifique en chef de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, mentionne de son côté une étude de l’Hôpital de Montréal pour enfants qui relate une augmentation de 0,8 à 1,6 % du nombre de cas d’allergies alimentaires des années 90 aux années 2000.

Plusieurs théories expliqueraient cette situation. 

Le Dr Mazer est de ceux qui croient que les changements dans la façon d’introduire la nourriture solide chez les nouveau-nés pourraient jouer un rôle dans l’apparition d’allergies.

«Une étude britannique appelée LEAP [Learning Early About Peanut Allergy] démontre que pour certains aliments, plus ils sont introduits tard dans la diète de l’enfant, plus celui-ci risque de développer des allergies. L’étude indique un taux de protection de 87 % contre le développement d’allergies aux arachides pour les enfants qui ont vu l’arachide être introduite dans leur régime à partir de quatre mois», explique-t-il.

Le Dr Mazer croit qu’il pourrait être bon de revenir à l’ancienne méthode qui consistait à introduire des aliments solides plus tôt dans la diète des enfants. «Contrairement à ce qu’on fait actuellement, soit les tenir loin de plusieurs aliments solides avant l’âge de six à sept mois.» Cette pratique, née au milieu des années 80, aurait non seulement amené une recrudescence des allergies, mais aussi des cas de maladie de Crohn et de maladie coeliaque.

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