Un peu après minuit, à la fin de janvier 2023, je suis assis dans un camion de déneigement de la Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval. M. Denis Larochelle, journalier opérateur, qui est à sa 10e année de travail sur le déneigement, est aux commandes. Il est responsable du secteur nord. Deux de ses collègues sont aussi au travail. Ils déneigent les rues du village et du secteur sud. Je constate rapidement que conduire un camion de déneigement n’est pas chose facile. En ligne droite, ça peut aller bien qu’il faille tout de même tenir compte de l’état de la chaussée. Le conducteur doit parfois ralentir pour ne pas percuter les bosses.
La chose la plus impressionnante, c’est la largeur totale du camion et de la gratte, 15 pieds au total. Le conducteur doit donc manœuvrer habilement lorsque vient le temps de tourner à une intersection ou de reculer.
Nous empruntons la rue Auclair jusqu’au Centre récréotouristique des Hautes Terres. Au retour, nous bifurquons sur la rue du Trait-Carré et nous rejoignons par la suite l’avenue Sainte-Brigitte. La neige tombe intensément. Les prévisions indiquent 2 cm à l’heure. Rendus au bout de l’avenue Sainte-Brigitte, soit à la barrière des terres du Séminaire, nous faisons demi-tour et empruntons la rue Saint-Louis.
Un appel radio vient cependant changer le cours des choses. Un camion de déneigement est en panne dans le secteur sud en raison d’un bris mécanique. On doit le remorquer au garage municipal. Il est environ 1 h 30 et le contremaître, M. Kevin Rousseau, est déjà sur place pour ramener le conducteur qui doit prendre les commandes d’un autre camion pour poursuivre le déneigement. Il y a cependant un problème, on doit enlever la gratte. Impossible de remorquer le camion avec cette large pièce d’équipement.
Denis doit donc interrompre momentanément le déneigement. Il rentre au garage, change de véhicule et récupère la gratte. Le remorqueur ne peut cependant ramener le camion en panne. Ce n’est que partie remise puisqu’il reviendra le matin pour le faire. Le contremaître devra sécuriser les lieux et rentrer chez lui vers 3 h du matin. Pas beaucoup de temps pour dormir puisqu’il doit être de retour à 5 h.
Nous reprenons la route. M. Larochelle devra déneiger toutes les rues municipalisées du secteur nord. Ce travail demande quatre heures et demie, soit le même temps que pour ses collègues qui travaillent dans le secteur sud et dans le village. Une fois le travail complété, les employés affectés au déneigement recommencent. À la fin de leur quart de travail, ils partagent l’information à leurs confrères qui prennent la relève. Quelque 30 cm de neige sont tombés. Les équipes de déneigement ont travaillé 18 h sans arrêt pour assurer un accès sécuritaire, tant aux personnes qui doivent intervenir en cas d’urgence qu’aux résidants.
Au déneigement des rues, il faut ajouter celui des trottoirs, des bornes-fontaines, des stationnements d’édifices municipaux et des patinoires. Bref, une bonne bordée de neige représente énormément de travail pour le personnel du service des travaux publics.
Le Service des travaux publics doit assurer le déneigement des rues sur une distance de plus de 170 km puisqu’il faut effectuer les opérations à l’aller et au retour.
On comprendra facilement que cette activité doit être bien planifiée au plan logistique.
Bien avant les premières chutes de neige, les camions et les équipements sont minutieusement inspectés une fois la saison terminée afin qu’ils soient prêts à être déployés, si nécessaire, dès le 15 octobre. Durant l’automne, on installe les tiges à neige, des réparations sont effectuées sur l’asphalte et sur les pourtours des grilles pour éviter les bris d’équipement.
Cette importante responsabilité incombe au directeur des travaux publics, M. Olivier Coulombe et à toute son équipe. Entré en fonction en avril 2022, monsieur Coulombe, détenteur d’un diplôme d’ingénieur civil, a travaillé dans le secteur des travaux publics à l’Ancienne-Lorette et à Neuville. Appuyé par deux contremaîtres, messieurs Kevin Rousseau et Jean-Claude Lampron, il est à la tête d’une équipe de 15 employés comprenant des journaliers, des mécaniciens et des opérateurs de machinerie.
« La qualité première du Service des travaux publics, est sa capacité d’adaptation. Lorsqu’un problème survient, il faut trouver une solution », souligne le directeur, M. Olivier Coulombe.
« Nous devons aussi tenir compte de plusieurs variables dans la gestion du déneigement. Consulter régulièrement les radars et les plateformes météo afin d’être en mesure de procéder à l’épandage d’abrasif et de sel déglaçant au moment opportun », précise-t-il. Il cite, à titre d'exemple, la récente panne d’électricité où les employés du Service des travaux publics ont été appelés à dégager les rues.
M. Olivier Coulombe, directeur des travaux publics et M. Kevin Rousseau, contremaître
Nous pouvons tous contribuer à faciliter le travail de déneigement dans les rues de Sainte-Brigitte-de-Laval :
Des gestes simples, mais qui peuvent assurer un déneigement adéquat partout sur le territoire.
Photos : André lachapelle
Une équipe d’expérience, dévouée et dédiée