On souhaite tous ne jamais avoir à demander un règlement à notre assureur, mais si le pire arrivait et que nous devions reconstruire notre propriété, est-ce que notre assurance serait suffisante?

C’est une question à laquelle nous devrions répondre évidemment bien avant qu’une catastrophe arrive. Mais comment en être sûr?

Coût de reconstruction

Commençons par voir ce que signifie le coût de reconstruction établi par notre assureur. Le coût de reconstruction est défini comme étant la somme maximale que notre assureur verserait afin de rebâtir notre résidence en cas de pertes. Si les coûts réels sont plus élevés, il faudra piger dans notre bas de laine, si bas de laine existe…

Si vous vous souvenez de la dernière fois que vous avez magasiné votre contrat d’assurance, vous vous rappelez probablement du nombre de questions qui vous ont été posées. Elles avaient, entre  autres, pour but de déterminer le coût de construction.  En effet, vos réponses sont inscrites et soumises à un outil informatique qui détermine le montant maximal que l’assureur vous donnera en cas de sinistre.

Il faut savoir que cette évaluation n’est pas parfaite et peut varier en fonction des matériaux qui sont utilisés. Elle peut même changer d’un assureur à l’autre. Si vous avez utilisé des matériaux haut de gamme, que ce soit pour la finition intérieure ou extérieure, il est possible que l’estimation de l’assureur ne couvre pas tous les coûts de construction. On peut mentionner à titre d’exemple la robinetterie de luxe, un comptoir en marbre, la pose de céramique haut de gamme, de fenêtres de qualité supérieure, etc.

Selon Pierre Goudreau de l’ordre des évaluateurs agréés du Québec, si vous avez une maison standard,  le coût de reconstruction calculé par votre assureur devrait vous permettre de rebâtir avec le montant alloué. Ce n’est peut-être pas le cas si vous avez apporté d’importantes améliorations à votre demeure de là, l’importance d’aviser votre assureur lors de rénovations.

Valeur à neuf garantie

Il est possible d’avoir dans votre contrat d’assurance la valeur à neuf garantie. Cette clause vous permet d’obtenir un montant supérieur au coût de construction estimé pour l’assureur. On parle de 125 % de la valeur calculée. Donc, si l’assureur a calculé le coût de construction à 400 000 $ vous pourriez obtenir 500 000 $ lors de la réalisation des travaux de reconstruction.  
 
Évidemment, vous devez payer plus cher pour avoir cette clause. Prenez soin d’en discuter avec votre assureur si vous optez pour ce choix pour bien comprendre son application en cas de sinistre.

Il est également conseillé de prendre des photos pour prouver le choix des matériaux utilisés.

Faire évaluer sa maison

Si vous avez investi dans des matériaux de luxe et que vous souhaitez être couvert par votre assureur, il est aussi possible de demander à un évaluateur agréé d’évaluer le coût de reconstruction et de vous servir de cette évaluation lors de la négociation de votre contrat d’assurance.

Une évaluation par un professionnel dans ce domaine est un acte signé qui engage l’évaluateur et qui permet une poursuite en cas de sous-estimation. Le coût de ce service peut varier entre 500 et 2 000 $.

En cas de rénovation

Si vous avez fait des rénovations importantes, il est important d’aviser votre assureur pour mettre à jour votre dossier, vous assurer que la prime correspond à votre nouvelle situation et pour  ajuster adéquatement le coût de reconstruction.

Juste pour vous donner une idée de l’importance d’aviser les assurances à la suite des rénovations, dans notre cas, le montant assuré est passé de 270 000 $ à 340 000 $ et la prime a augmenté d’approximativement de 65 $ pour une année.

La mise à jour de notre dossier a permis d’inscrire à notre dossier la réfection de notre toit, l’ajout d’une thermopompe, le changement des fenêtres et la modification au revêtement extérieur.

Un feu sur notre rue le printemps dernier nous a fait prendre conscience que ça peut arriver à n’importe qui et que c’est important de pouvoir se reloger avec un confort similaire.

Référence : Article de Marc-André Sabourin, Actualité 16 juin 2023