Monsieur Charles Girard Boudreaullt du Biodôme affirme dans un article du blogue d’Espace que les mangeoires peuvent avoir des impacts négatifs pour certaines espèces d’oiseaux. Cette pratique qui a pour intention première d’aider ces belles créatures et de nous permettre des les observer, peut amener une augmentation des prédateurs et la propagation de la maladie.

Voici quelques conseils pour que vos efforts contribuent réellement au bien-être des oiseaux.

1. Choisir la bonne nourriture

Les graines de tournesol, surtout les graines de chardon et du colza, sont très appréciées de plusieurs oiseaux comme le geai bleu, la sitelle, le cardinal rouge, le pic, la mésange selon monsieur Jean-Sébastien Guénette, directeur général de Québec Oiseaux. Il les recommande car elles sont naturelles et non salées.  

Monsieur Guénette mentionne également que c’est préférable de ne pas acheter les mélanges bon marché qui contiennent du millet et d’autres grains car ces derniers se retrouvent au sol donc on contribue au gaspillage.

Il est important de savoir que la  nourriture doit être sèche, qu’elle ne doit pas avoir gelé sinon l’humidité sera présente. Évitez de trop remplir la mangeoire afin de limiter le nombre d’oiseaux et ainsi diminuer le risque de maladies. Toujours dans le but de restreindre les maladies, on peut choisir des modèles de mangeoires qui permettent de nourrir seulement quelques becs à la fois ou qui empêchent les oiseaux de contaminer la nourriture. Les maladies les plus fréquences sont : la salmonellose, la mycoplasnise et la trichomonase.
 

Photo Google : Nourrir les oiseaux chaque saison Aveve

Doit-on cesser de nourrir les oiseaux au printemps et durant l’été?

Selon Magella Guillemette, professeur à l’Université du Québec à Rimouski et directeur du Laboratoire d’ornithologie aquatique, ce n’est pas un problème de le faire et cette pratique peut expliquer que certains oiseaux demeurent plus longtemps sur notre territoire, voire à longueur d’année comme les tourterelles grises.
 
2. Choisir un emplacement adéquat

Il ne faut pas placer les mangeoires trop près des fenêtres pour permettre aux oiseaux de s’échapper s’ils sont menacés par un prédateur. Cela évite aussi qu’ils viennent frapper dans les fenêtres et qu’ils subissent des blessures. La distance devrait être de trois mètres.

Si vous avez un chat, il serait important d’accrocher une petite clochette à son collier. Les chats constituent une des premières causes de mortalité chez les oiseaux.

N’oubliez pas que l’installation de mangeoires amène aussi d’autres visiteurs comme par exemple les écureuils et les ratons laveurs. Les petites souris aiment bien aussi la nourriture que l’on fournit à nos animaux volants.   

Photo Google : Walmart mangeoires

3. Penser à alimenter en eau

S’il n’y a pas d’eau à proximité, c’est important de penser à en offrir aux oiseaux afin qu’ils puissent se désaltérer et se rafraîchir. Ce conseil est particulièrement important en milieu urbain. Il n’est pas recommandé cependant d’avoir des bains d’oiseaux chauffés l’hiver car les oiseaux pourraient croire que le printemps est de retour et qu’ils peuvent se baigner.

4. Nettoyer les mangeoires

Avoir une mangeoire vient avec une responsabilité, c’est-à-dire de la nettoyer toujours dans le but d’éviter la propagation de maladies. Les restes de nourriture non consommée dans la mangeoire se détériorent et se contaminent.

Les mangeoires de type plateau devraient être nettoyées tous les jours et les autres types toutes les semaines. Cette constance évite la pourriture et la contamination par les fientes. Le nettoyage peut se faire en utilisant de l’eau chaude et du savon à vaisselle et non des produits chimiques. Il suffit de brosser les surfaces, de les rincer à l’eau et de laisser sécher.  Il est recommandé de mettre des gants spécifiques à cette tâche et de vous laver les mains à la suite du nettoyage.

5. La protection des oiseaux : de bonnes habitudes à adopter

Selon Espace pour la vie, ces quelques gestes peuvent contribuer à protéger les oiseaux :

Rendre les surfaces de verre plus visibles pour les oiseaux (moustiquaires, rideaux ou autocollants aux portes et fenêtres);
Planter des végétaux plutôt que d’asphalter ou de gazonner, car les arbres et les arbustes fournissent des abris et de la nourriture;
Garder les chats dans la maison ou accrocher à leur collier des clochettes qui préviendront de leur présence;
Contribuer à interdire les pesticides.

Idée originale :  Carole Côté, Nourrir les oiseaux sans les mettre en danger, Protégez-vous, 6 avril 2022.