Cipaille

Le cipaille est un autre mets traditionnel par excellence du temps des Fêtes. Il a des origines amérindiennes, anglaises et françaises. Le mot cipaille aurait un lien de parenté avec un autre mets, le sea-pie (« tarte de mer »), qui désigne un plat similaire, mais fait avec du poisson.

Dans les cuisines des ménagères francophones, le terme sea-pie se serait transformé en sipaillecipaille ou cipâte, pour finir par être réinterprété en six-pâtes.

Le cipaille est un gros pâté cuit dans un plat profond, composé de plusieurs couches – souvent six – de viandes en morceaux (gibier avec porc ou bœuf), de pommes de terre en dés, d’oignons et d’assaisonnements. Ces couches sont séparées par une abaisse (une pâte amincie au rouleau, à ne pas confondre avec abbesse, la supérieure d’un couvent).

Caribou, rigodon, ruine-babines et gigue

Les gens d’autrefois savaient s’amuser. Au jour de l’An, l’hôte sortait habituellement sa bouteille de caribou, une boisson traditionnellement faite maison qui consiste en un mélange de vin rouge sucré et d’alcool fort. En langue algonquine, caribou signifie « qui creuse dans la neige ». En effet, en hiver, les caribous utilisent leurs sabots comme des pelles pour trouver des lichens et d’autres plantes à brouter.

C’est à ce moment que la fête commençait avec des rigodons (on écrit aussi rigaudons) et des gigues. Les rigodons sont des chants et des danses folkloriques originaires de la France, tandis que la gigue a des racines irlandaises, écossaises et anglaises. Au cours de ces soirées endiablées, on entendait du violon, des cuillères en bois et de la ruine-babines (canadianisme pour harmonica) qui accompagnaient les gigueux (ou gigueurs) et les gigueuses.

 

Provenance:  Bureau de la traduction