L’organisation l’Appui pour les proches aidants des ainés.

« L’organisation l’Appui pour les proches aidants des aînés contribue à améliorer leur qualité de vie et à faciliter leur quotidien en veillant notamment à ce qu’ils tirent pleinement profit des ressources mises à leur disposition. »

L’organisation offre des services dans l’ensemble du Québec. Chaque région dispose d’un fonds pour donner des services aux proches aidants des aînés.

Un soutien est possible dès qu’une personne offre de l’aide à un proche que ce soit de façon ponctuelle ou régulière, et ce, peu importe le rôle qu’elle assume (tâches ménagères, finances, transport, soins, écoute, etc).

Définition d’un proche aidant

Voici deux définitions d’un proche aidant selon l’Appui : « Être une personne proche aidante, c’est avant tout avoir un lien d’affection avec l’aidé (parent, voisin, ami, ancien partenaire de vie) qui fait en sorte que l’on répond à son besoin. »  

« Le proche aidant est une personne qui investit son temps, sans rémunération, à fournir des soins et du soutien régulier à domicile à une personne aînée ayant une incapacité significative ou persistante, qu’elle soit liée au vieillissement, à un accident ou à une maladie. »

Il est toutefois précisé que les personnes aidées ne sont pas seulement des aînés. Il n’est pas obligatoire non plus d’habiter avec la personne pour être qualifié de proche aidant par cette organisation ni d’avoir un document légal qui atteste du rôle joué.

Sachez toutefois que pour être reconnu aidant naturel et bénéficier d’un crédit d’impôt, un document officiel signé par un médecin est requis.

Les aidants

55% des personnes proches aidantes ont entre 45 et 64 ans. Tous les aidants peuvent avoir besoin de soutien physique, psychologique ou affectif et devraient dans un premier temps informer leur famille, leurs amis afin d’obtenir du support pendant la période d’aidance et lors de la période post-aidance (après le décès). Selon l’Appui, 65 % des aidants ne savent pas où trouver les ressources qui peuvent les soutenir.

Les ressources

Sur le site Web de l’Appui pour la région de la Capitale Nationale www.lappui.org/Trouver-des-ressources/Repertoire-des-ressources/Repit, on retrouve toute une panoplie d’organisations qui peuvent soutenir les aidants dans les sphères suivantes : répit, information et documentation, activités de formation, entraide et soutien juridique et fiscal, aide à domicile, transport et hébergement.

Une ligne Info-Aidant permet d’obtenir de l’écoute, de l’information, des références au 1 855 852-7784. Le service est confidentiel et gratuit. Il s’adresse aux proches aidants des aînés et à leur entourage, aux intervenants et aux professionnels de la santé. On peut aussi communiquer par courriel à l’adresse suivante : info-aidant@lappui.org.

Pourquoi demander de l’aide

La plupart du temps on devient proche aidant parce que les événements de vie se bousculent. On s’engage naturellement ou par la force des choses sans trop savoir ce qui nous attend. Obtenir de l’aide, pour assumer le rôle d’aidant peut faire toute une différence à la fois pour l’aidant et pour l’aidé.

Les aidants, pour répondre aux besoins de la personne aidée, doivent se souvenir que pour être capable de remplir adéquatement cette lourde tâche, ils doivent d’abord et avant tout prendre soin d’eux en demandant de l’information, du soutien psychosocial, du répit. De plus, ils doivent apprendre à mettre leurs limites et à s’affirmer. Obtenir de l’aide c’est prendre soin de soi et  prévenir l’épuisement, la dépression, le sentiment de porter seul un fardeau, etc.

On retrouve sur le site Web de L’Appui, le guide Proches aidants des aînés – Accompagner tout en gardant l’équilibre. Ce guide de 164 pages contient toute une mine d’information. Il est conçu par fiche pour permettre de repérer facilement le type d’information désiré et consulter de façon ponctuelle le ou les sujets qui répondent aux interrogations du moment.  

En terminant, voici la charte des droits des aidants selon l’Appui. Elle permet de faire des prises de conscience importantes, à démystifier le rôle, et à déculpabiliser.

J’ai le droit :

  • de prendre soin de moi, cela n’est pas de l’égoïsme. Ça me donne la capacité de mieux prendre soin de mon proche;
  • d’aller chercher de l’aide auprès des autres même si mon proche s’y objecte. Je sais reconnaître mes limites et mes capacités;
  • de continuer de faire des activités qui répondent à mes besoins et qui n’impliquent pas la personne dont je prends soin;
  • de faire tout ce qui est raisonnable pour cette personne et j’ai le droit de faire quelque chose juste pour moi;
  • d’être fâché, déprimé et d’exprimer d’autres difficultés occasionnellement;
  • de rejeter toute tentative de la part de la personne que j’aide de me manipuler, consciemment ou non, par la culpabilité ou la dépression;
  • de cultiver un respect réciproque dans la relation avec l’autre;
  • d’être fier de ce que je suis en train d’accomplir et d’applaudir le courage que ça m’a pris parfois pour satisfaire les besoins de mon proche.