Le plastique pollue aussi la race humaine

Une étude canadienne (2019) montre qu’un adulte ingère jusqu’à 52,000 microparticules de plastique chaque année, dépendamment de son mode et lieu de vie. En tenant compte de la pollution de l’air, ce volume atteint même 121 000 particules par an, sans que l’on connaisse précisément les impacts sur la santé. Quelques 90 000 particules supplémentaires sont à ajouter si l’on consomme uniquement de l’eau en bouteille, ajoute l’étude, parue dans la revue Environmental Science and Technology.

On prévoit que les particules les plus fines (moins de 130 microns de diamètre) « peuvent potentiellement passer dans des tissus humains et possiblement générer une réponse immunitaire localisée », ajoutent les spécialistes. Ces microplastiques, venus de la dégradation de produits aussi divers que les vêtements synthétiques, les pneus, les lentilles de contact se retrouvent désormais partout sur la planète, sur les plus hauts glaciers comme dans le fond des océans.

Nous pouvons donc  manger et respirer du plastique.

Des plastiques retrouvés dans différents organes humains

Pour la toute première fois, en août 2020, des chercheurs étasuniens ont attesté de la présence de micro et nanoplastiques dans différents organes humains. Les meneurs de l’étude ont analysé 47 échantillons d’organes humains. Ces échantillons provenaient d’une banque de tissus pour l’étude des maladies neurodégénératives. Or, les conclusions des scientifiques sont très inquiétantes.

Des micro et nanoplastiques se trouvent à l’intérieur d’organes tels que le foie, la rate, les reins ou encore les poumons!

Si l’étude n’a pas encore été soumise au processus de vérification par des pairs, elle confirme ce que pensaient de nombreux chercheurs. Dans le cadre de leur étude, les chercheurs étasuniens ont identifié des dizaines de plastiques différents.

Citons le polyéthylène téréphtalate (PET), que l’on utilise pour fabriquer les bouteilles et sacs en plastique. Il est également question de la présence de bisphénol A (BPA), une substance dont la présence dans l’organisme serait actuellement sous-estimée.

Les meneurs de l’étude analyseront ensuite les données fournies par les donneurs d’organes sur leur mode de vie, leur alimentation et leur profession et pourront ainsi faire un lien avec la santé humaine.

Références :