Sylvain Lefebvre, photographe du ciel

En faisant l’acquisition d’une propriété d’une superficie de 100 000 pieds carrés sur la rue Auclair, il pouvait utiliser pleinement son nouvel environnement et profiter des conditions idéales pour s’adonner à sa passion l’astrophotographie. Cet emplacement lui permettait aussi d’installer son observatoire. Souvent appelé astrophoto, cette discipline est une combinaison de l’astronomie et de la photographie qui permet de photographier des objets célestes. Dès son arrivée, il s’attaque à l’installation de son observatoire. Une tâche de haute précision qu’il réalise lui-même, et ce, en dépit des conditions climatiques qui prévalent en novembre.

M. Lefebvre, qui a fait carrière dans les Forces armées, possède une solide expérience en mécanique, mais ce qui frappe lorsqu’on discute avec lui, c’est sa capacité à apprendre et à résoudre les problèmes auxquels il a à faire face. Sa passion pour l’astrophoto a débuté bien modestement dans sa jeunesse. « J’avais acheté un petit télescope en plastique chez Distribution aux consommateurs », dit-il sourire aux lèvres.

C’est à sa retraite qu’il choisit de se consacrer à l’astrophotographie et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’y engage à fond. Il réussit, sur une courte période de quatre ans, à acquérir un bagage impressionnant de connaissances tant en photographie en très haute résolution qu’en astronomie. « J’ai beaucoup fouillé sur Youtube, consulté des tutoriels en ces matières et participé aux Ateliers conférences en astro imagerie du Québec (Acaiq), un événement annuel organisé dans le but de rassembler les passionnés d’astrophotographie. J’ai beaucoup appris et j’en ai encore beaucoup à apprendre », dit-il humblement.

Patience

Pour réaliser ses photos, M. Lefebvre doit y consacrer des heures et des heures. Il choisit d’abord l’objet céleste à photographier, suivi de plusieurs séances d’exposition à l’aide de son télescope superpuissant. Les images capturées sont superposées les unes sur les autres. S’ensuivent des expositions à l’aide de filtres rouge, vert, bleu et des filtres spéciaux comme ceux utilisés pour le télescope Hubble, HA, OII et SII pour être en mesure de capter les gaz, l’hydrogène, l’oxygène et les sulfures.

À titre d’exemple, il faut compter parfois 45 heures pour réaliser une image. Rassurez-vous, M. Lefebvre ne passe pas autant d’heures dans son observatoire, l’œil rivé à son puissant télescope. Il programme le tout sur son ordinateur dans le sous-sol de sa maison en prenant soin d’éviter toute source de lumière.

Les résultats de son travail sont époustouflants, des photos superbes qu’il n’hésite pas à partager sur le site Nature Sainte-Brigitte-de-Laval. Son travail est de plus en plus reconnu par ses collègues qui s’adonnent à l’astrophotographie ailleurs sur la planète. Une photographie de son observatoire figure sur le site de l’entreprise Next Dome et le plus grand vendeur de caméras astronomiques ZWO a publié l’une de ses photos.

Une soirée d’astrophoto

M. Lefebvre n’est pas le seul résidant de Sainte-Brigitte-de-Laval à s’intéresser à l’astrophotographie. M. Guy Campeau, spécialiste de cette discipline et M. Marc Gaboury, administrateur du site Nature Sainte-Brigitte-de-Laval, ont comme projet d’organiser une soirée où les personnes intéressées pourront apporter leur équipement et vivre une soirée d’observation. Ils prévoient organiser le tout cet automne, en septembre ou octobre.

Si vous souhaitez participer à cet événement, consultez régulièrement le site Nature Sainte-Brigitte-de-Laval. Les organisateurs soulignent l’importance de s’inscrire à cet événement puisque l’on doit prévoir un endroit où le nombre d’espaces de stationnement est suffisant pour accueillir les participants et les participantes.

Nébuleuse de la Tête de cheval et  nébuleuse de l'Âne

Nébuleuse du Coeur et nébuleuse de la Rosette