Revenu pour vivre dignement
La plus récente recherche de l’IRIS (l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques) révèle qu’au Québec, une personne sur cinq vit sous le seuil du revenu viable.
Mais qu’est-ce qu’un revenu viable ?
C’est le montant d’argent nécessaire pour vivre dignement donc pour être capable de payer l’épicerie, le loyer, l’auto, l’essence, etc. et pour avoir un peu d’épargne en cas d’imprévus. Toujours selon l’IRIS, en 2022 pour une personne seule, le revenu viable est évalué pour la ville de Québec à 28 967 $ après impôts, pour un adulte avec un enfant à 41 225 $ et pour un couple avec deux enfants à 64 358 $.
Le seuil de pauvreté
La Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques (CFFP) de l’Université de Sherbrooke a déterminé, quant à elle, que le seuil de pauvreté se situe entre 20 796 $ et 22 332 $ selon la région du Québec.
Le salaire minimum
Le salaire minimum est actuellement de 14,25 $ de l’heure. Pour une semaine de 35 heures, ça donne un revenu brut annuel de 25 935 $.
Si on tient compte des déductions à la source et des prestations sociales, la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques (CFFP) de l’université de Sherbrooke évalue que le revenu annuel disponible pour une personne seule se situe à 24 450 $, donc à peine un peu plus que le seuil de pauvreté, mais en deçà du revenu viable. Pour un couple avec deux enfants, le revenu annuel disponible serait de 60 179 $.
L’inflation
Selon Statistiques Canada, le taux actuel d’inflation est de 6,7 %. L’augmentation du panier d’épicerie et des prix d’essence affectent particulièrement les gens à faible revenu car ils n’ont pas de marge de manœuvre. Ce n’est pas étonnant que de plus en plus de personnes se retrouvent en difficulté financière.
Comparaison avec les autres provinces
Selon une étude de la CFFP, une fois les impôts payés et les prestations sociales reçues (crédit d’impôt pour solidarité, crédit pour la TPS, allocations aux travailleurs, allocations aux familles), le Québec a le revenu disponible le plus élevé au pays pour les familles monoparentales et les couples avec deux enfants.
Une maigre consolation, mais qui vaut la peine d’être soulignée.