La Belle et le Belge

La Belle, c’est Karine Daigle qui travaille dans les communications et le Belge, c’est Jean-François Zahnen, spécialiste en cybersécurité.

Le couple partage le même engouement pour la danse sociale plus spécifiquement de type ballroom qui se distingue par son raffinement et son élégance. Leurs danses favorites sont celles dites « modernes ou standards » (la valse lente, la valse viennoise, le tango, le Fox Trot et le Quickstep) parce qu’elles permettent au Belge de sortir son tuxedo et à la Belle de porter sa robe de princesse ! Ils ont choisi en 2016 d’y consacrer plus de temps et de participer à des compétitions en se fixant comme objectif d’atteindre un niveau supérieur à chaque année.

Ils compétitionnent dans la catégorie d’âge de 40 à 50 ans et ils réussissent à se classer parmi les premiers. Leur but est de participer au championnat canadien dans trois ans. « Nous formons un couple dans la vie et je crois que cela transparaît dans notre façon de danser », souligne Karine.

C’est d’ailleurs la danse qui a été l’élément déclencheur de leur histoire d’amour. À son arrivée au Québec en 2013, le Belge utilise le transport en commun pour se rendre au travail. Sur le parcours, il remarque l’enseigne d’un studio de danse et il choisit finalement de s’y inscrire en avril 2014.

Karine fréquente déjà le même studio, mais ce n’est qu’une fois remise d’une blessure qu’elle recommence à le fréquenter en août 2014. On peut facilement imaginer le reste de l’histoire, ils deviennent partenaires de danse et quelques mois plus tard partenaires dans la vie.

Le couple s’installe dans un quartier historique de Sillery, mais Jean-François, comme bon nombre d’Européens, rêve d’une cabane au Canada. Originaire de l’est de la Belgique dans la campagne wallone, tout près du circuit de Formule 1 de Spa-Francorchamps, il réussit facilement à convaincre Karine de trouver un endroit plus calme en pleine nature.

C’est en novembre 2017, après quelques années de recherches, qu’ils réussissent enfin à dénicher la perle rare, une coquette maison située sur un vaste terrain dans le secteur nord de l’avenue Sainte-Brigitte.

Ils se marient en 2018 et deux fois plutôt qu’une, une première fois au Québec et ils récidivent en Belgique afin que tous leurs parents et amis puissent partager leur bonheur.

Ma cabane au Canada


Le moins que l’on puisse dire, c’est que Karine et Jean-François vivent pleinement leur vie sur leur petit lopin de terre. Ils ont en effet multiplié toutes sortes d’expériences au cours des dernières années : production de miel, compostage, récupération de l’eau de pluie, construction d’un poulailler, élaboration d’un potager et d’un jardin de fleur.

Autant de projets imaginés par le couple qui ont choisi de partager leurs expériences en créant le site Internet La Belle et le Belge. Karine et Jean-François ne se prennent pas au sérieux. Ils font part de leurs tentatives, leurs réussites et leurs échecs avec une bonne dose d’humour.

Une de leurs expériences mérite que l’on s’y attarde. Ils ont mis à profit les plants de bleuets sauvages que l’on retrouve en abondance sur leur terrain en élaborant une liqueur de bleuets. Toutes les personnes qui l’ont goûtée l’ont beaucoup aimée. Ils sont actuellement en recherche active d’un partenaire de production de leur Élixir.

Le couple n’est pas à court d’idées. Jean-François refuse carrément que la routine puisse s’installer dans leur vie. C’est ainsi qu’ils ont choisi de s’inscrire dans le réseau des Familles-Hôtes de la Capitale-Nationale qui a pour objectif de favoriser les échanges culturels. Ils ont accueilli dans leur maison des Européens, leur ont offert gîte et repas. Ils ont réussi facilement à tisser des liens qui sont encore aujourd’hui bien vivants. Ajoutons à tout cela, la figuration au cinéma et bien d’autres projets à venir.

« En choisissant de toucher à tout, de faire preuve d’ouverture d’esprit, sans pour autant tomber dans l’extrême, nous croyons avoir trouvé le moyen de ne jamais être déçus », soulignent-ils.