Panne d’électricité décembre 2022 - Une organisation efficace

Le vendredi 23 décembre 2022, vers 8 h 50, la Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval était privée d’électricité à la suite d’une tempête marquée par des vents violents.

Les plus chanceux ont été privés d’électricité durant un peu plus de 12 heures. Ce n’est toutefois qu’une semaine plus tard, soit le 30 décembre en après-midi, que la situation était entièrement rétablie.

Les équipes d’Hydro-Québec étaient évidemment à pied d’œuvre dès les premières minutes suivant les pannes qui sont survenues dans plusieurs régions du Québec. Mais, elles n’étaient pas les seules puisqu’à la Ville, c’était le branle-bas de combat.

En novembre 2019, chaque municipalité du Québec devait faire adopter par une résolution du conseil municipal un Plan municipal de sécurité civile en fonction des risques propres à son territoire. À Sainte-Brigitte-de-Laval, quatre possibilités de sinistres avaient été prioritairement identifiées : le débordement des cours d’eau, les tempêtes et leurs conséquences (panne d’électricité), les incendies de forêt et finalement les glissements de terrain. Le directeur général de la Ville, M. Marc Proulx, est le coordonnateur.

Ce n’est toutefois pas le matin du 23 décembre que l’Organisation municipale de sécurité civile s’est attelée à la tâche, mais quelques jours auparavant.

« Dans ce genre de situation, il faut avoir un ou deux coups d’avance, évaluer ce qui pourrait arriver » souligne M. Moïse Mayer, directeur du Service de la sécurité publique pour la Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval, tout en indiquant qu’il fallait alors s’assurer d’avoir les ressources nécessaires durant la période des Fêtes.
Ce qu’il faut retenir de l’organisation municipale de sécurité civile, c’est que rien n’est improvisé. Dès qu’un sinistre de grande ampleur survient, le fonctionnement normal d’une Ville est évidemment affecté puisque toutes les ressources et les énergies sont déployées pour faire face à la situation. C’est dans les locaux de l’hôtel de ville, plus précisément dans la salle du conseil municipal, que s’effectue toute la coordination. Une puissante génératrice acquise en 2019 permet de rendre l’endroit pleinement opérationnel, même en cas de panne de courant prolongée.

Les directeurs deviennent alors chefs de mission et ils ont tous un adjoint qui est en mesure de prendre la relève le cas échéant. Le directeur des travaux publics doit, à titre de chef de mission, s’assurer de l’ouverture d’urgence d’une route, de l’installation d’une génératrice, etc.

La communication est évidemment un autre élément crucial dans de tels cas car il faut assurer une fluidité de l’information tant à l’interne qu’auprès de la population. Cette importante responsabilité incombe à Mme Karine Daigle, attitrée à la coordination des communications dans leur ensemble, sous la responsabilité de la chef de mission Mme Audrey Beaulieu, directrice générale adjointe de la Ville.

La panne d’électricité de décembre 2022 a mobilisé un grand nombre d’employés municipaux et de bénévoles.
M. Moïse Mayer, Mme Karine Daigle et M. Marc Proulx font partie des personnes qui ont joué un rôle important.

Prendre des décisions

La capacité à prendre rapidement des décisions prend tout son sens dans des situations semblables. Ainsi, les résidants du Trèfle d’Or ont été déplacés dans un hôtel de Québec pour assurer leur sécurité. Ils ont pu heureusement réintégrer la résidence une fois l’électricité revenue. Soulignons que la Ville a une entente avec la Croix-Rouge qui permet d’agir rapidement lorsque cela est nécessaire. Cela démontre encore une fois que rien n’est laissé au hasard.

Un des éléments importants a été la mise en place d’un centre de services aux sinistrés au Parc des Saphirs. Le 24 décembre, peu après minuit, la décision était prise et le centre était opérationnel quelques heures plus tard.
Il a fallu d’abord dénicher une imposante génératrice. Cet équipement aura permis d’assurer les services aux sinistrés avant le retour de l’électricité. Chaque jour, des citoyens et des citoyennes en ont profité pour se réchauffer, pour prendre une douche, un café, recharger leur cellulaire et socialiser avec d’autres personnes.  

Bénévolat et solidarité

Trois jours après le début de la panne, 199 résidences étaient toujours privées d’électricité. La mairesse, Mme France Fortier, les autres membres du conseil municipal ainsi que des bénévoles qui s’étaient portés volontaires, ont visité chaque maison pour s’assurer que tout le monde allait bien. Ils avaient reçu au préalable une formation abrégée dispensée par M. Benoît Couture, préventionniste au Service de la sécurité publique pour leur permettre d’identifier les risques d’intoxication au monoxyde de carbone. Par la suite, le cas échéant, M. Couture ou M. Mayer ont rendu visite aux personnes concernées.

Pour compléter le portrait de la gestion de la situation qui a prévalu du 23 au 30 décembre, il faut ajouter les gestes spontanés de solidarité des citoyens et des citoyennes qui ont reçu les personnes privées d’électricité, soit pour leur offrir le gîte, un bon repas, la possibilité de prendre une douche, bref de leur offrir un peu de confort et de réconfort.

Avec les changements climatiques, des événements de ce genre risquent de se reproduire plus fréquemment au cours des prochaines années. Il est plutôt rassurant de constater que la Ville est bien organisée pour y faire face.