Protection des océans

« The United Nations High Seas Treaty »,
Traité des Nations unies sur les océans

 

Un nouveau traité pour la protection des océans vient d’être présenté aux Nations unies.

Annoncé par madame Rena Lee, à Singapour, le 5 mars 2023, sous les acclamations de la foule, il a inauguré une nouvelle ère de protection des océans. Ambassadrice de Singapour pour les questions relatives aux océans et au droit de la mer, c’est elle qui a présidé les négociations qui ont abouti au nouvel accord des Nations unies sur les océans.

« Bonsoir, Mesdames et Messieurs, le navire a atteint le rivage », a déclaré madame Rena Lee en essayant de retenir ses larmes lorsqu’elle a annoncé qu’un accord avait été conclu après plus de quarante années de rencontres mondiales pour convenir de la meilleure façon de protéger nos océans.

Des représentants de près de 200 pays ont participé à la conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale et se sont mis d’accord sur un nouveau cadre juridique qui créerait plusieurs nouvelles zones marines protégées à l’échelle mondiale.

« Couvrant près des deux tiers des océans situés en dehors des frontières nationales, le traité fournira un cadre juridique pour la création de vastes aires marines protégées (AMP) destinées à protéger la faune et la flore sauvages », écrit Karen McVeigh, du journal The Guardian.

Ces nouvelles aires marines protégées permettront également de mieux « répartir les ressources biologiques situées en eaux profondes », selon McVeigh, qui a souligné que l’accord était essentiel pour aider le monde à respecter les engagements pris lors de la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui s’est tenue en 2022.

Ce traité historique est crucial pour la mise en œuvre de l’engagement 30x30 : accord mondial conclus en 2022 pour protéger 30 % des océans de la planète d’ici à 2030, selon les musées royaux de Greenwich. « Sans traité, cet objectif serait certainement voué à l’échec », a ajouté Karen McVeigh, « car jusqu’à présent, il n’existait aucun mécanisme juridique permettant de créer des AMP en haute mer ».

Selon la journaliste du Guardian, des commissions parlementaires seront bientôt créées et se réuniront périodiquement afin de « permettre aux États membres de rendre des comptes sur des questions telles que la gouvernance et la biodiversité ».

En 1982, les États membres des Nations unies s’étaient réunis pour signer la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, qui établissait les limites juridiques des états côtiers. Selon Esme Stallard de BBC News, le traité établit que tous les pays ont le droit de pêcher, de naviguer et de faire de la recherche, mais cela a conduit à une situation où seulement environ 1,2 % des océans du monde étaient composés de zones protégées. La vie marine évoluant en dehors de ces zones protégées est menacée par le changement climatique, la surpêche et le trafic maritime.

Le traité sur la haute mer vise à changer tout cela et à mettre en place des protections spéciales dans les zones de l’océan qui ne sont pas gouvernées par un État particulier. « Ces zones imposeront des limites à la pêche, aux routes maritimes et aux activités d’exploration telles que l’exploitation minière en eaux profondes, qui consiste à extraire des minéraux d’un fond marin situé à  200 mètres ou plus sous la surface », a indiqué Stallard.

En réalisant cet accord, tous les océans de notre planète s’offriront une seconde vie.

 
Référence : Article de Zeleb.es  •  15 mars 2023