Nouvelle unité de soutien opérationnel

La ville de Sainte-Brigitte-de-Laval a acquis en septembre dernier une nouvelle unité de soutien opérationnel. Elle a dû débourser un montant de 428 000 $ (taxes incluses) pour un camion datant de 2013 et qui avait parcouru seulement 6 500 kilomètres.

Le directeur de la Sécurité publique, M. Moïse Mayer, indique qu’il aurait fallu débourser pratiquement le double de ce montant pour acquérir une unité neuve. L’ajout de ce nouvel équipement a fait l’objet de demandes répétées depuis plusieurs années puisque l’unité d’urgence, qui datait de l’année 1993, était de moins en moins adaptée aux besoins de la Ville qui a connu une croissance très rapide.

Processus d’acquisition

Après avoir obtenu l’aval des autorités municipales à l’automne 2018, la recherche d’une nouvelle unité a pu être enclenchée. La Ville devait évidemment procéder par un appel d’offre public. La préparation du devis, incluant toutes les spécifications requises, incombait au Service de la sécurité publique.

C’est finalement dans l’état du New Jersey que la perle rare a été trouvée. Une firme spécialisée située à Drummondville a procédé à certaines modifications afin de se conformer aux exigences du devis d’appel d’offres. Il s’est donc écoulé plusieurs mois avant que le Service de la sécurité publique puisse enfin en prendre possession.

Un équipement à la fine pointe

Un pompier seulement pouvait prendre place dans l’ancienne unité de soutien opérationnel qui pouvait transporter une quinzaine de cylindres d’air respirable utilisés par les pompiers. Soulignons que chacun de ces cylindres peut fournir l’air durant une vingtaine de minutes avant qu’il soit nécessaire de les recharger.

Qui plus est, on devait se rendre à la caserne de Lac-Beauport pour le rechargement des cylindres.. En tenant compte de la distance à parcourir à l’aller et au retour ainsi que la durée requise pour le rechargement, il s’écoulait environ 1 heure 30 minutes avant que les pompiers puissent compter sur de l’air respirable pour continuer à combattre un incendie.

Par ailleurs, bon an, mal an, le Service de la sécurité publique de la ville devait faire appel cinq fois par année au Service de la sécurité de Lac-Beauport pour le service de désincarcération (mâchoires de vie) et défrayer le coût de ce service qui se situe entre
1 500$ et 2 000$ pour chaque intervention.

La nouvelle unité de soutien opérationnel permet de véhiculer six pompiers premiers répondants. Quatre gros cylindres permettent de fournir l’équivalent de 80 cylindres portatifs d’air respirable et de procéder au rechargement directement à l’intérieur du camion, ce qui a pour effet d’économiser un temps précieux aux intervenants.

L’unité compte deux équipements de désincarcération. Un premier situé à l’avant du camion peut-être déployé en moins de deux minutes pour écarter et découper. Le deuxième équipement de désincarcération est beaucoup plus costaud.

Il possède notamment une capacité de coupe supérieure et un bélier mécanique qui peut permettre, à titre d’exemple, de repousser un tableau de bord pour dégager une personne. Finalement, un groupe électrogène d’une puissance de 25 000 watts peut servir à l’alimentation de composantes électriques, de l’éclairage, du chauffage, etc.

Sur les 33 membres du Service de la sécurité publique, 22 peuvent déjà utiliser le système de désincarcération. Une formation pour les 11 autres personnes est prévue pour le printemps 2020.

La nouvelle unité de soutien opérationnel permettra, selon M. Mayer, d’offrir un service beaucoup plus efficace à la population. « Dans les cas d’accidents de la route, il a été démontré que lorsque l’on fait en sorte qu’une personne ait accès en 60 minutes ou moins à un centre hospitalier, cela a pour effet d’augmenter considérablement ses chances de survie. «L’unité de soutien opérationnel nous permettra d’améliorer notre capacité et notre rapidité d’intervention et de mieux contribuer à cet objectif de compléter une opération à l’intérieur de ce laps de temps désigné par les services d’urgence sous l’appellation  golden hour », indique-t-il.

Cette nouvelle unité est un objet de fierté pour le personnel du Service de la sécurité publique. Les membres du Service la voient comme un élément important permettant d’offrir des services plus complets et efficaces à la population.

L’histoire se termine bien pour l’unité de service opérationnel datant de 1993 puisqu’elle continuera à rendre de précieux services à la ville de Schefferville qui l’a acquise pour un montant de 15 000 $.

 

Le rechargement des cylindres d’air respirable  peut être effectué à l’intérieur de l’unité.