Partir des semis

Nous sommes en mars. Nous voilà maintenant rendus à l’étape des semis intérieurs et éventuellement plus tard des semis directs au jardin. Généralement, les semis intérieurs au Québec se font entre le début de mars et la fin avril. Les semis intérieurs sont essentiels, notre climat nordique nous empêchant de cultiver à longueur d’année à l’extérieur.

Les semis peuvent être faits dans tous types de contenants récupérés, pour autant qu’ils soient extrêmement propres, de bonne profondeur et disposant de trous au fond pour l’écoulement de l’eau (pots de yogourt, contenants de deux litres coupés, cartons de lait, vieilles caissettes en polystyrène, etc.).

Il est cependant important de savoir que certaines plantes aux racines trop fragiles (famille des Cucurbitacées (concombre – courge, melon, citrouille, etc.  tomate, tagète) devront être plantées avant de devenir trop grosses. Ainsi, elles devraient être semées dans des pots individuels, d’un diamètre d’environ 10 cm, plantées au jardin après la disparition des cotylédons et l’apparition des premières feuilles.

Pour réussir vos semis intérieurs, il vous faut :

  1. Un bon éclairage : les semis intérieurs ont besoin de 12 à 14 heures de lumière par jour. Lorsque la lumière du jour est insuffisante, il est conseillé d’ajouter des fluorescents (2 à 4 tubes fluorescents (120 cm) de 40 watts, placés à une distance de 15 à 30 cm).
  2. Une température appropriée : pendant la germination, la température idéale se situe entre 21°C et 24°C pour la plupart des légumes et entre 25°C et 30°C pour la famille des Solanacées comme la tomate, le poivron et les aubergines. Par contre, lorsque les plants sont levés, elle devra se situer autour de 18°C le jour et 15°C la nuit.
  3. Un terreau sain, poreux et léger : le substrat idéal est à base de mousse de tourbe et de vermiculite. L’engrais n’est pas nécessaire à cette étape.
  4. Un taux d’humidité élevé : avant de procéder au semis, bien humecter le substrat. Par la suite, on le conservera humide, mais sans le saturer d’eau.

Le choix de vos semences se fera en fonction de vos goûts, vos habitudes alimentaires, de l’espace dont vous disposez et de vos besoins. Si vous doutez de la qualité de vos graines, voici un petit truc : Disposez 10 graines dans un essuie-tout humide que vous roulez et déposez dans un sac de plastique au-dessus du réfrigérateur, du chauffe-eau ou dans un endroit chaud pour une à deux semaines. Si elles germent, elles sont bonnes pour le semis. Il est intéressant de savoir que les semences traditionnelles, comparativement aux semences biologiques, peuvent contenir des pesticides, voire même des hormones de synthèse. Elles peuvent tout aussi bien provenir de procédés de modification de la génétique (OGM).

Maintenant que vous avez les contenants, l’éclairage, le terreau et les semences, vous êtes prêts à effectuer le semis :

  1. Assurez vous de commencer les semis à la bonne période de la plante.  Pour connaître les périodes, consultez le calendrier des semis;
  2. Remplissez les contenants jusqu’à un centimètre du bord et égalisez la surface;
  3. Distribuez les graines de façon uniforme et sans excès;
  4. Tamisez un peu de mélange pour semis (mousse de tourbe et vermiculite) par-dessus les graines (si cela est nécessaire, fiez-vous aux indications sur le sachet de semences). Petit truc en général, plus les semences sont fines, moins il faut les recouvrir;
  5. Arrosez par immersion, ou avec un vaporisateur lorsque les plantules sont fines et fragiles; trempez la base du contenant dans l’eau pendant 15 minutes et recouvrez le contenant d’une plaque de verre ou d’un couvercle de plastique pour conserver l’humidité nécessaire à la germination des semences;
  6. Lorsque les plantules apparaissent, découvrez le contenant et abaissez la température à 18°C le jour et 15°C la nuit;
  7. En cas de doutes, suivez les recommandations indiquées sur le sachet de semences.

Vos graines ont germé, les cotylédons ont jauni et tombé et les plantules apparaissent portant au moins deux vraies feuilles. Vous êtes maintenant à l’étape du repiquage qui consiste à transplanter les plantules dans un espace plus grand pour leur permettre de s’épanouir. Afin de favoriser le développement des racines secondaires, vous devez ajouter plus de matières nutritives dans le substrat.

  1. Tout d’abord, arrosez les plantules pour ameublir la terre;
  2. Dégagez-les délicatement;
  3. En la tenant par une feuille et non par la tige, séparez chaque plantule de l’ensemble;
  4. Repiquez dans de petits contenants en la recouvrant jusqu’aux premières feuilles;
  5. Arrosez;
  6. Après deux semaines, ajoutez un fertilisant soluble dans l’eau d’arrosage (à base d’algues et/ou de poisson).
  7. Lorsque vos plantules sont devenues des plants, il est recommandé de les acclimater graduellement à leur futur environnement extérieur, sur une période de 7 à 10 jours, avant la plantation au jardin. Pendant cette période, vous devez réduire la fréquence des arrosages et exposer les pots de plus en plus longtemps aux conditions extérieures. Si la température de nuit prévue est en-dessous de 10°C, rentrez-les à l’intérieur.

Suite à cette période d’acclimatation et lorsque tout danger de gel au sol est passé, vous êtes prêts(es) pour la plantation au jardin. Il est important de respecter l’espacement nécessaire pour chaque plant. Idéalement, la plantation se fait par temps nuageux.

  • Arrosez les plants avant la plantation;
  • Aménagez une dépression autour de chaque plant transplanté afin de recueillir l’eau d’arrosage;
  • Arrosez les plants de nouveau.

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