Un joyau au cœur de notre ville

La rivière Montmorency prend sa source à près de 907 mètres d’altitude dans les lacs Montmorency, Alyse et Lachance à la hauteur du lac des Neiges, dans la Réserve faunique des Laurentides. Après avoir traversé des territoires principalement constitués de forêts sur plus de 101 km, elle se jette dans le fleuve du haut de la chute Montmorency, haute de 86 mètres. De toutes les rivières du Québec, elle occupe le 4e rang pour la qualité de son eau. Le peu d’activités agricoles à proximité ainsi que l’état naturel de la majorité de ses berges y contribuent beaucoup.

L’Omble de fontaine est la reine de ses eaux. Plus d’une quinzaine d’autres espèces de poissons habitent l’ensemble du bassin versant de la Montmorency, sans compter neuf espèces d’amphibiens et une vingtaine d’espèces de mammifères. Plus de 274 espèces d’oiseaux ont aussi été recensés dans ses alentours, dont 84 y font leur nid.

Comment y avoir accès

Le Groupe d’accès à la Montmorency (GAM)

À Sainte-Brigitte-de-Laval (SBDL), la population a la chance de pouvoir compter sur le Groupe d’accès à la Montmorency (GAM) pour garantir un accès à la rivière aux citoyens tout en mettant de l’avant la protection des bandes riveraines et des écosystèmes de la Montmorency (Momo pour les habitués). Fier partenaire de la Fédération québécoise du canot et du kayak (FQCK) et du Réseau des milieux naturels protégés (RMN), le GAM a fait l’acquisition de deux terrains à SBDL. L’accès à ces sites est ouvert à tous  et gratuit.

Le terrain France-Drouin

Situé au 614-A, avenue Sainte-Brigitte, il est le point de sortie de la section 11 A et le point de mise à l’eau pour la section Momo B. Il est également fréquenté par des pêcheurs et des pique-niqueurs.

Le terrain Geneviève-Trépanier

Ce terrain est parfait pour les amateurs d’eau vive. Situé au 2, rue des Bouleaux sur l’Île Enchanteresse, il est le point de sortie de la section Momo B et le point de mise à l’eau pour la section Momo C. Il est également très fréquenté pour la baignade, la pêche et la détente aux abords de la rivière.

Devenir membre du GAM

Le GAM dépend uniquement de l’adhésion de ses membres et des dons qu’il reçoit pour financer ses activités et l’achat de terrains. Devenir membre du GAM ou faire un don est un geste de soutien envers sa mission. Vous pouvez aussi participer aux corvées d’entretien des berges qui ont lieu deux fois par an ou vous impliquer comme bénévole ou membre du conseil d’administration.

Pour en savoir plus et devenir membre :
www.legam.qc.ca
Suivez-les sur Facebook :
www.facebook.com/groupeaccesrivieres

D’autres accès, moins aménagés que ceux du GAM, existent également en aval et sur la rivière De l’Île au nord de Sainte-Brigitte-de-Laval.

Le sentier des Dunes

À SBDL, nous avons la chance d’avoir des terrains en bordure de rivière qui appartiennent à la Ville, donc à nous tous ! Le Sentier des Dunes, situé au bout de la rue des Dunes, en plein cœur de la Ville, pourrait facilement devenir un parc linéaire très recherché. Il procure un accès privilégié aux berges et dispose de plusieurs espaces de stationnement. Malheureusement, à peine la moitié du site est actuellement aménagée et la prochaine étape se limitera à consolider et améliorer les sentiers existants et les points de vue par la correction du drainage et l’installation de mobilier urbain rustique. Pourtant, les sections de sentiers ayant un accès direct à l’eau ou présentant des points de vue directs sur l’eau sont très rares dans tout le bassin versant Charlevoix-Montmorency. À quand un accès complet au site du Sentier des Dunes ? À suivre !

Ligne des hautes eaux et propriétés privées

Mis à part les accès publics déjà mentionnés, les berges longent la plupart du temps des propriétés privées. Plusieurs propriétaires se plaignent de déchets laissés sur leur terrain, de feux de camp dangereux, de branches brisées, de plantes piétinées.

Au Québec, le concept de ligne des hautes eaux (LHE) permet de délimiter là où la propriété privée se termine et où un accès public est possible, notamment pour les pêcheurs et les embarcations nautiques. L’organisme Québec Vert fournit une méthode relativement simple pour déterminer où se situe cette fameuse ligne des hautes eaux. « La LHE correspond à la zone qui passe d’une prédominance de plantes aquatiques à une prédominance de plantes terrestres ou, s’il n’y a pas de plantes aquatiques, à l’endroit où les plantes terrestres s’arrêtent en direction du plan d’eau ». Lorsque vous circulez le long de la rivière, il est important de respecter cette ligne pour ne pas empiéter sur des terrains privés.

Un grand potentiel récréotouristique

Avec ses sept sections d’eau vive, la Montmorency est bien connue des sportifs de partout au Québec. Elle peut combler les experts tout autant que les débutants, notamment dans le secteur La Branche (10 km) et de l’Île Enchanteresse (3 km). À Sainte-Brigitte, on parle davantage de rapides de classe II à IV sur 6,5 km pour des pagailleurs intermédiaires. On y retrouve même des rapides de classe V. Pour les amateurs de planche à pagaie, la section de la rivière Montmorency en aval de l’Île Enchanteresse est idéale.

Il ne faudrait pas oublier les affluents de la Montmorency comme la rivière aux Pins, au cœur de SBDL, ou encore la rivière De l’Île (autrefois la rivière Saint-Adolphe) ou le ruisseau du Déboulis dans le secteur La Branche qui sont de véritables joyaux pour des pagailleurs intermédiaires lorsque le niveau d’eau le permet.

Plusieurs installations récréotouristiques profitent déjà de la proximité de la rivière Montmorency et de la grande nature. L’entreprise Panorac - Territoire d’évasion, située au 354, rue Auclair, offre quant à elle des descentes de la Montmorency en rafting ainsi que la fameuse Amazone en nature, une descente sur îles flottantes toute en douceur avec mise à l’eau à l’Île Enchanteresse. Pensons aussi au Camping du Domaine de la rivière, à la pourvoirie du Domaine Genessee et au Chalet Aventure Québec situés aux abords de la Montmorency, ainsi qu’au tout nouveau Centre récréotouristique des Hautes-Terres et au Club de golf Alpin. Plusieurs sites d’hébergement sont aussi en développement, rivalisant d’originalité et offrant des décors grandioses et un environnement écoresponsable.

La pêche est aussi une activité très prisée par les résidants, sans oublier les sentiers en montagne que découvrent de plus en plus de visiteurs. Mais mis à part le sentier des Dunes, tous les sentiers sont tributaires d’un droit d’accès des propriétaires privés. D’où l’importance de rester dans les sentiers, de ramasser ses déchets, de ne rien cueillir et de garder son animal de compagnie en laisse.

Sur le plan régional, la Communauté urbaine de Québec travaille sur un projet de trame verte et bleue métropolitaine (TVB) qui a pour but de « mettre en valeur et de connecter les milieux naturels et récréotouristiques du territoire ». De son côté, la MRC de la Jacques-Cartier mise sur sa campagne « Grandeur nature » pour faire valoir la qualité de son expérience plein air dans une perspective de développement durable.

Le comité de développement touristique du RDE veut favoriser un développement concerté et harmonieux. Parmi les défis à venir : le désenclavement de la Ville, la disponibilité d’espaces de stationnement près des attraits touristiques et la création d’une identité régionale.

Prendre soin de notre rivière

La Montmorency va bien, mais la situation est particulièrement inquiétante dans le secteur des TroisSaults à Beauport, notamment près de la sablière CSL-Loma, où les berges ne sont pas protégées par de la végétation. La présence de la ligne d’Hydro offre de grands espaces largement utilisés par les véhicules tout-terrain. Faisant fi des barrières et des avis d’interdiction de passage, plusieurs de ces véhicules se permettent de traverser la rivière à gué malgré la présence d’un pont multifonctionnel, ce qui a des conséquences très graves sur la rivière et son écosystème :
Amoncellement de déchets et de cannettes de bière dans la rivière et à proximité, milieu naturel saccagé par la circulation de camions dans le lit de la rivière, arbres brisés par les chaînes des treuils s’y accrochant pour sortir les véhicules embourbés, coulées d’huile à moteur… Ces actes sont hautement répréhensibles et mettent en péril le milieu de vie aquatique.