2018 : L’année du calibrachoa

Peu de plantes sont devenues aussi populaires aussi rapidement que le calibrachoa. (On prononce ca-li-bra-KO-ah.) On la vendait sous le nom de mini-pétunia. 

Peu importe le nom, toutefois: le succès fut instantané et le calibrachoa, encore appelé Million Bells par le public, est désormais parmi les annuelles les plus populaires au monde.

Pétunias et calibrachoas : de proches parents

Visuellement, on peut assez facilement distinguer les calibrachoas des pétunias d’après la taille de leurs fleurs en trompette. 

Celles des calibrachoas ne mesurent qu’environ 2,5 à 3 cm de diamètre alors que, typiquement, les fleurs des pétunias sont deux ou même trois fois plus grandes.

Il y a toutefois d’autres différences :

- Des poils collants recouvrent les feuilles et les tiges des pétunias, un détail qu’on découvre rapidement quand on essaie de supprimer leurs fleurs fanées. Les calibrachoas hybrides ne sont pas du tout collants.

- Les fleurs des pétunias sont souvent abîmées par la pluie, alors que les fleurs des calibrachoas y résistent mieux.

- Les pétunias sont, pour la plupart, de vraies annuelles et meurent à la fin de la saison. Les calibrachoas sont généralement vivaces (du moins, dans un climat doux, soit les zones 9 à 12) et les tiges deviennent même ligneuses avec le temps.

- La gamme des couleurs naturelles des pétunias est relativement limitée (blanc, violet et rouge). Les calibrachoas sont offerts en presque toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dans la nature et encore davantage en hybridation.

- Les calibrachoas tolèrent mieux la fraîcheur que les pétunias et peuvent continuer de fleurir plus longtemps à l’automne, même après un léger gel.

- Les calibrachoas fleurissent à qui mieux mieux même si on laisse les vieilles fleurs sur la plante et maintenant, les nouvelles lignées de pétunias sont aussi capables de fleurir sans être taillées.

La naissance des × Petchoa

Le × Petchoa SuperCal® Pink Ice pousse comme un calibrachoa, mais ses fleurs sont plus grosses. 

Des hybrideurs japonais ont réussi à faire un croisement intergénérique entre le pétunia et le calibrachoa, ce qui a donné une plante triploïde appelée × Petchoa. Les petchoas sont stériles et on ne peut les multiplier que par bouturage ou par la culture in vitro. Ils ressemblent aux calibrachoas mais avec des fleurs plus près de la taille de celles des pétunias.

L’adaptation à la culture

Les calibrachoas s’adaptent très facilement à la culture en contenant et notamment en panier suspendu, car cela reproduit les conditions de leur milieu naturel.

Ils ont plus de difficulté avec la culture en pleine terre, car ils craignent les sols argileux, contrairement aux pétunias. Ils sont moins tolérants que les pétunias aux sols calcaires (bien que les cultivars modernes de calibrachoas y soient plus résistants) et préfèrent les sols légèrement acides… pas un problème quand on les cultive en pot.

Cultiver des calibrachoas chez vous

Cultivez les calibrachoas au soleil dans un sol bien drainé. Préférez un sol assez riche, ou encore, fertilisez régulièrement. 

Bien que les calibrachoas tolèrent un peu de sècheresse, mieux vaut ne pas les laisser se faner, car cela retarde leur croissance, surtout si ce mauvais traitement se répète. Mieux vaut arroser régulièrement, de façon à ce que le terreau demeure toujours légèrement humide.

On peut récolter des semences afin de pouvoir les ressemer au printemps, mais il faut savoir que tous les calibrachoas couramment vendus sont des hybrides complexes et que, par conséquent, les graines ne seront pas fidèles au type par semences.

Que de choix !

Il y a plus de 300 variétés de calibrachoas couramment en vente, dans plusieurs séries. Les plantes varient en taille et en port (certaines lignées sont plutôt retombantes, d’autres plutôt buissonnantes), en type de fleur (simple ou double) et surtout en couleur : blanc, rose, rouge, orange, jaune, bleu, violet, vert et plus encore, parfois avec un œil contrastant, une étoile «imprimée» sur la couleur de base, des striures ou des macules, etc. 

source: Larry Hodgson Internet