Baisse des niveaux de pollution

Oui, on peut trouver un bon côté aux efforts demandés pour combattre la pandémie du COVID-19.

Pour tous ceux qui ne croient pas encore que les activités humaines ont un impact sur la qualité de l’air que nous respirons, les photos prises par des satellites, à plus de 800 kilomètres au-dessus de nos têtes, au moins deux fois par jour, nous le prouvent. D’autres photos sont prises en orbite géostationnaire, à 36 000 km d’altitude pour un suivi en continu d’une zone fixée.

Ces observations sont précieuses pour surveiller l’équilibre physico-chimique de notre atmosphère sur chaque point du globe et en temps pratiquement réel. Toutes les altérations de l’équilibre atmosphérique ont des impacts majeurs sur notre environnement et bien sûr, notre santé et nos modes de vie.

Dès les années 1980, les observations ont permis de détecter et comprendre la détérioration de la couche d’ozone, cette partie de la stratosphère qui nous protège des ultraviolets du soleil.

Les mesures obtenues depuis l’espace viennent ainsi compléter les mesures faites au sol qui présentent l’avantage de fournir des données souvent plus précises de manière très locale, tandis que les mesures satellites apportent une meilleure couverture spatiale temporelle, utile pour suivre le transport des panaches de pollution.

En réponse à la pandémie de COVID-19 qui continue de s’étendre à travers le monde, de nombreux gouvernements ont mis en place des mesures de restriction visant à “casser” la chaîne de transmission du virus. Désormais, des milliards de personnes sont priées de ne plus sortir de chez elles. Alors, il y a moins de monde dans les rues et au travail. Et la bonne nouvelle (temporaire), c’est que les niveaux de pollution atmosphérique sont en forte baisse.

Carte créée par la Nasa à partir des données du satellite Sentinel-5 de l’ESA montrant les concentrations en dioxyde d’azote en Chine.