La grange à Théodore disparaît

Bientôt, la grange à Thodore (Théodore) ne sera plus qu’un souvenir. En effet, M. Joël Rioux, actuel propriétaire, procède présentement à sa déconstruction.

Religieusement, planche par planche, poutre par poutre, il démantèle de façon sélective et réfléchie ce bâtiment plus que centenaire. Les planches seront revendues pour la décoration tandis que les grosses pièces serviront à faire des meubles. M. Rioux travaille minutieusement; il est attentif à toutes les petites surprises qu’il découvre cachées ça et là : pièces d’attelage, morceaux de herse, soulier, etc...

Cette grange-étable à toit brisé (ou mansardé) a probablement été construite  à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. Madame Edwitha Thomassin, mère de notre bénévole madame Aline Giroux Fortier est née sur cette ferme en 1908. Ses parents, Théodore Thomassin et Belzémire Clavet, se sont mariés en 1901. On peut donc supposer qu’elle date des premières années 1900. D’ailleurs, on la voit sur une photo du village prise en 1914.

Sa construction est rustique : les poutres sont équarries à la hache et assemblées avec des chevilles de bois. Les fondations sont en roches. Elle comprenait une étable pour les animaux et un fenil pour le fourrage.

Située rue de la Fabrique, cette dernière grange-étable témoignait de la vie agricole des premiers Lavalois. Théodore Thomassin (père), Théodore Thomassin (fils), la Quincaillerie Tho-Val-Trem, en ont été les principaux propriétaires.

Du temps, des deux Théodore, elle abritait des animaux : vaches, cochons, poules, chevaux. Puis, dans les années 1970, elle servait de remise ou de garage. Plus tard en 1985, elle fut convertie en entrepôt pour la quincaillerie.

Dommage qu’il faille démolir les belles granges témoins de notre passé.

Nous recherchons des photos anciennes de cette grange, du temps où elle abritait des animaux. Si vous possédez de ces vieilles photos. Faites-moi signe.

 

1e photo ; exemples des poutres équarries à la hache 

2e photo : Au fond, la vieille porte d’origine, par laquelle Théodore sortait le fumier à l’extérieur