Vous êtes peut-être comme moi à la recherche de nouvelles lectures intéressantes.  Voici les propositions de lecture parues dans la revue l'Actualité de mai. 

«Quatre histoires de famille, de Bernard Émond

Ce recueil de nouvelles est ciselé avec tant de finesse qu’on s’arrête fréquemment pour admirer dans le paysage littéraire de ce cinéaste ses thèmes de prédilection : la famille, l’amour perdu et retrouvé, la fin sous toutes ses formes. Les quatre histoires sont si uniques que le lecteur trouvera son compte dans chacune, mais celle d’une femme qui revient finir sa vie auprès de la famille qu’elle avait abandonnée est particulièrement touchante. (Leméac, 128 p.)

La série Blackwater

Cette saga américaine, qui a connu le succès à sa publication en 1983, n’avait encore jamais été traduite en français. Et ce, même si son auteur a par la suite signé des scénarios de films populaires, comme Bételgeuse. Dans une ambiance gothique qui rappelle l’horreur à la Stephen King, on découvre la richissime famille Caskey. Quand une crue inonde Perdido, ville fictive de l’Alabama, les habitants font la rencontre d’Elinor, une femme mystérieuse qui cache un terrible secret. Le style clair et précis de McDowell n’a pas pris une ride. Les six tomes sortiront à raison de deux par mois, de mai à juillet. (Traduction de Yoko Lacour, avec la participation d’Hélène Charrier, Alto, de 232 p. à 272 p.)

Une enquête à Murray Bay, de Céline Beaudet

Charlevoix, 1910. Alors que la haute société américaine s’apprête à passer ses vacances d’été à Murray Bay (qui correspond aujourd’hui à une partie de La Malbaie), on trouve le cadavre d’Alcide Gagnon, un avocat en mission commerciale et diplomatique. Un inspecteur du Bureau des détectives, à Montréal, est rapidement dépêché sur les lieux afin de faire la lumière sur cette mort suspecte. Parallèlement à l’enquête — qui utilise les premières avancées en criminalistique —, ce roman historique nous apprend une foule de détails sur la région et sur les tractations politiques qui avaient cours à l’époque. (Québec Amérique, 232 p.)

Une chance qu’on s’aime, tome 1 : Chère Dolorès, d’Élise Lagacé

D’un seul coup, la vie de Dolorès prend une tournure insoupçonnée : son conjoint (une star qui connaît la gloire dans des films plutôt moches) des 20 dernières années entame des procédures de séparation. Au même moment, le père de Dolorès décède et lui lègue son garage de mécanicien. La jeune mère de trois garçons — et DJ à ses heures — retroussera ses manches et reviendra au bercail, prête à refaire sa vie. Mais rien ne sera facile ! Un roman drôle, doté d’une tendance à l’autodérision bien assumée. (Édito, 336 p.)

Déboussolé, d’Yves P. Pelletier

On reconnaîtrait sa voix nasillarde entre mille, et c’est exactement celle que l’on entend à la lecture du récit de jeunesse de cet être sensible et curieux, extraterrestre à l’âme vagabonde. On découvre un jeune homme féru de voyages, qui tourne des films et crayonne passionnément, suivant son instinct, au gré du vent. Ce récit se détourne un brin de l’histoire entourant le mythique groupe d’humoristes dont l’auteur a fait partie pour se concentrer plutôt sur ses questionnements existentiels et amoureux. (VLB éditeur, 232 p.)

Love after love, d’Ingrid Persaud

Ce superbe premier roman d’une autrice trinidadienne gravite autour de trois personnages qui tentent de recréer un noyau familial : Betty, son fils adolescent, Solo, et Mr. Chetan, un homme tranquille qui loue une chambre chez elle. Mais les secrets pèsent lourd et, un soir de confidences, tout éclate. Chacun prend un chemin différent, parfois difficile et rarement lumineux, en espérant trouver l’amour qui lui manque cruellement. Une œuvre puissante sur la guérison des cœurs amochés. (Traduction de Carine Chichereau, Les Escales, 416 p.)

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